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Vol de Papeete à Bora-Bora

Papeete et Bora-Bora sont distantes de 270 km. Le bateau met 10 heures pour joindre les deux îles. Il n’existe que 3 connexions par semaine. Nos dates de voyage ne correspondaient pas aux liaisons maritimes. Nous avons donc opté pour l’avion. L’avion met 45′ quand il est direct. Mais de nombreux vols font des étapes dans d’autres îles pour améliorer le remplissage. C’était d’ailleurs le cas de notre vol qui faisait une première étape à l’île de Moorea (à une demi-heure de bateau de Papeete), puis une seconde étape à l’île de Huahine. Le vol a duré environ 1h45 au total. Nous n’avons pas bougé de nos sièges. Mais durant ce seul vol, l’avion a décollé et atterri 3 fois. Il est étonnant et dommage que les connexions marines ne soient pas davantage développées dans ce territoire océanique.

Ce voyage dans un avion à hélices, fort agréable au demeurant, nous a permis d’admirer depuis le hublot plusieurs îles. Les quelques photos ci-dessous, faites avec le téléphone, donnent une idée de la splendeur des paysages. Les vues aériennes permettent de voir les lagons qui entourent ces îles volcaniques.


Tahiti, îles de la Société


Moorea, îles de la Société


Huahine, îles Sous-le-Vent


Tahaa, îles Sous-le-Vent


Bora-Bora, îles Sous-le-Vent

 

Papeete, photos

Malgré une impression générale plutôt négative, j’ai pu tirer quelques belles images de la capitale polynésienne. Nous avons pu profiter d’une promenade très agréable le long du front de mer au soleil déclinant. Apparemment, celle-ci est en cours de prolongement. La ville dispose de belles fresques murales, d’un patrimoine architectural intéressant même s’il est mal mis en valeur. En fait, je pense qu’il suffirait de peu de choses pour embellir un peu la ville. Commencer déjà par améliorer le nettoyage des rues. Et puis offrir des solutions au logement et à l’assistance des personnes qui dorment aujourd’hui dans la rue. Je suis certain que Papeete gagnerait en renommée, pourrait devenir un lieu davantage visité par les touristes et deviendrait la digne capitale que mérite la Polynésie Française. Car, comme l’écrit Christian dans son commentaire sur mon précédent message, tout alentour est merveille surtout dès qu’on met la tête dans l’eau. Les polynésiens sont très sympathiques et accueillants. La Polynésie est bien le paradis qu’on imagine, mais sa porte d’entrée n’est pas à la hauteur.

 


Tiki


A gauche, la Mairie, l’Assemblée de la Polynésie Française, Haut-commisariat de la République en Polynésie Française
A droite, la Cathédrale Notre-Dame de Papeete


Arbre devant l’Assemblée de la Polynésie Française


Murs peints


Arbre en fleur dans les jardins de Pā’ōfa’i


Drapeaux français et polynésiens qui encadrent le mémorial à l’autonomie (30ème anniversaire de l’autonomie renforcée acquise en 1984)

 

Papeete, Tahiti

Notre premier contact avec la Polynésie Française a été enchanteur, mais nous avons vite déchanté.

Nous atterrîmes le 1er janvier à 1 heure du matin. Tandis que l’avion s’approchait du tarmac, nous pûmes observer les feux d’artifice qui illuminaient le ciel de Papeete (capitale de Tahiti et de la Polynésie Française). En sortant de l’avion, il régnait une tendre chaleur nocturne bienvenue à cette heure tardive et après la climatisation glaçante de l’avion. Des musiciens tahitiens accueillaient les visiteurs, le sourire aux lèvres. Nous récupérâmes rapidement les sacs sur le tapis à bagages, ôtâmes les housses qui les protégeaient avec la dextérité acquise grâce aux 13 vols effectués précédemment, et nous nous dirigeâmes vers la sortie où devait nous attendre le taxi censé nous conduire à la location réservée.

Tout allait bien jusque là. Mais c’est à ce moment que notre sourire béat se transforma en doute puis en inquiétude. Pas de taxi. Pas de réponse aux sms et mails envoyés à notre contact. 20 minutes passèrent. Tout le monde était parti. L’aéroport était sur le point de fermer. Et toujours rien. Nous connaissions l’adresse de la résidence mais aucune information sur le numéro ou l’emplacement de l’appartement. S’agissant d’une résidence privée sans accueil, nous imaginions mal comment nous pourrions entrer dans les lieux. Nous nous résolûmes finalement à prendre un autre taxi. La chance nous sourit car c’était le dernier. Des personnes devant nous refusèrent le tarif proposé par le taxi et nous pûmes lui expliquer notre situation exaspérante. C’était une femme. Elle semblait connaître la résidence. Elle me confirma qu’il n’y avait pas d’accueil et donc pas de possibilité d’entrer si la personne chargée de nous ouvrir l’appartement ne répondait pas au téléphone. Le taxi nous proposa d’essayer d’aller à la résidence et, en cas d’échec pour y entrer, de nous accompagner à un autre hôtel pour passer la nuit. Finalement, en chemin, elle réussit à joindre la personne qui devait nous ouvrir l’appartement. Et tout s’arrangea. A 2h du matin, nous éteignîmes les lumières. Je ne sais si c’est la fatigue ou la douceur du climat des îles, mais j’accueillis les événements avec beaucoup de calme, ce qui n’est pas mon habitude dans ce genre de situation!

La nuit passée, nous nous réveillâmes le 1er janvier. Après avoir dévoré les quelques biscuits laissés par le propriétaire, nous partîmes à la recherche d’un café pour prendre un petit-déjeuner plus consistant. Tout semblait fermée dans la ville. Et nous commencions à avoir très faim car nous n’avions pratiquement rien mangé le 31 au soir. Après une bonne demi-heure de marche nous trouvâmes un seul café ouvert, le Retro. C’était suffisant, me direz-vous. Certes! Et nous prîmes donc, en ce lieu, un petit-déjeuner bien réconfortant. Nous partîmes ensuite à la découverte de la ville. Les rues étaient quasiment désertes. Seuls quelques sans-abris trainaient ici et là. La ville nous apparut très sale. Notre première impression fut confirmée : tous les magasins étaient fermés. Même le Mc Donald était fermé. Le seul magasin ouvert était une station service où nous trouvâmes quelques aliments basiques pour pouvoir nous sustenter le midi puis le soir.

Le 2 janvier, la ville était toujours aussi sale, inerte et vide d’habitants. Et nous fûmes derechef à la station service! Le 3 au matin nous partîmes pour Bora-Bora.

Le 13 janvier, après avoir passé une dizaine de jours à Bora-Bora, nous retrouvâmes Papeete dans le même état de désolation. Même si c’était un dimanche, une telle absence de vie, nous surprit.

Sans doute n’avons-nous pas vu la capitale de Tahiti dans les meilleures conditions, mais j’en garderai le souvenir d’une ville mal entretenue et sans vie, loin de l’image idyllique qui vient en général quand on parle de Tahiti.