Siem Reap est une ville d’environ 175.000 habitants (2008).

Le nom de la ville signifie « Siamois terrassés » et ferait référence à une bataille qui aurait opposé siamois et khmères au XVIème siècle. Pour autant, il s’agirait d’un épisode glorieux au milieu d’une longue période durant laquelle la ville vécut sous l’influence alternative de ses deux voisins les plus puissants : le Siam (Thaïlande) à l’ouest et le Vietnam à l’est. Entre 1795 et 1907, elle fut sous administration siamoise. La province de Siem Reap réintégra les frontières du Cambodge en 1907, avec la signature d’un traité franco-siamois modifiant les frontières entre l’Indochine française et le Siam.

La ville doit son expansion moderne à la proximité des temples d’Angkor. Le tourisme génèrerait, en effet, plus de 50% des emplois directs!

La visite des temples d’Angkor était à mes yeux l’un des moments phares de notre tour du Monde. Je voulais y consacrer le temps nécessaire pour pouvoir effectuer les visites sans précipitation et sans risquer de connaître la lassitude des journées trop longues et trop éreintantes. C’est pourquoi nous sommes restés 9 nuits dans la ville de Siem Reap.

Une nouvelle fois, nous avions choisi un appartement via Airbnb. Nous ne fûmes pas déçus. L’appartement était situé en centre ville dans un immeuble de bonne qualité, équipé d’une piscine, ce qui était fort appréciable pour se rafraîchir, vue la chaleur ambiante. La décoration de l’appartement était de style colonial avec des meubles en bois sombre. Le personnel de l’immeuble était charmant.

Lorsque nous arrivâmes à l’aéroport, après notre voyage depuis Chiang Mai via Bangkok, nous étions attendus par une personne envoyée par notre hôte. Nous fûmes très surpris de découvrir qu’il s’agissait d’un tuk-tuk avec 4 places et pas vraiment d’espace pour les bagages. Malgré tout, nous parvînmes à caser les bagages et à nous asseoir comme nous pouvions entre ceux-ci. Ce premier voyage, pour aller de l’aéroport à l’hôtel, dura près d’une demie-heure et ne fut pas des plus confortables. Mais c’était gratuit!

Nous découvrîmes la ville, avec ses routes pas toujours goudronnées, sa poussière, ses hôtels luxueux au style colonial côtoyant des immeubles délabrés, ses échoppes branlantes, ses nuées de tuk-tuk et de deux roues, ses croisements sans feux tricolores, ses concerts de klaxons, ses piétons traversant n’importe où et n’importe comment, les petits ponts chevauchant la Siem Reap river bordée de grands arbres… Je n’oublierai pas ce premier trajet en tuk-tuk, fait à la vitesse d’une mobylette tant le moteur peinait à tirer un attelage aussi lourdement chargé, qui me fit découvrir un spectacle chaotique totalement inédit à mes yeux.