Jour : 11 août 2018

5 jours dans la Ville de Québec

C’est la plus longue étape que nous faisons depuis notre départ de Paris. 5 jours c’est bien pour alterner tranquillement période de repos, période de visite. Cela permet également de sentir les vibrations de la ville. Nous sommes dans les faubourgs de Québec, dans un quartier plutôt populaire, mais tranquille. L’extérieur de la maison où nous sommes logés fait un peu bicoque bringuebalante. L’escalier métallique ne semble pas des plus solides. Mais l’intérieur de la maison est très moderne, chaleureux et très bien équipé. Le contraste entre l’extérieur ancien et l’intérieur moderne confère beaucoup de charme à cette maison où nous nous sentons déjà comme chez nous.

Nous avons fait des courses alimentaires au supermarché Super C, qui se trouve à 5 minutes en voiture. Cela nous permet de mieux maîtriser le budget alimentation et de cuisiner avec des aliments frais. C’est la saison des fruits. J’ai déjà parlé des bleuets. Nous avons également acheté des cerises délicieuses à un très bon prix. Les gens qui me connaissent savent que je ne regarde pas trop habituellement les prix des aliments que j’achète. Là, je me surprends à chasser les promotions. L’objectif est de tenir au mieux le budget alimentation que nous nous sommes donné. Pour le moment, nous sommes plutôt en ligne avec ce que nous avions prévu et même plutôt en deçà.

Durant ces 5 jours, nous avons également commencé les cours d’Alice. Elise se charge plutôt des cours de français et moi des cours de mathématiques. Les séances de travail se passent bien. Alice est appliquée, et du coup, nous pouvons avancer vite. En moyenne pour une séance théorique de 3 heures, nous avons pris 2 heures. Nous n’avons pas encore reçu les cours d’Emma. Je pense que nous ne les aurons pas avant septembre. Elle s’impatiente de les avoir, ce qu’Alice ne comprend pas!

Elise a acheté quelques vêtements pour compléter la valise faite un peu rapidement avant le départ. J’ai acheté une carte de téléphone pré-payée pour le Canada. Je ne sais pas si elle sera très utile.

En termes d’activité, nous avons fait une sortie par jour :

  • la basilique Saint-Anne-de-Beaupré, le jour où nous sommes arrivés (7 août)
  • le Musée National des Beaux-Arts, mercredi 8 août (il pleuvait)
  • L’aquarium de Québec, jeudi 9 août
  • Visite de la Citadelle, Relève de la Garde et promenade dans le Vieux Québec, hier, vendredi 10 août
  • Via Ferrata et promenade au Parc de la Chute de Montmorency, cet après-midi

La chaleur était presque suffocante quand nous sommes arrivés mardi. Mais les orages mercredi et jeudi, ont adouci la température. Nous avons eu, hier et aujourd’hui, deux très belles journées avec des températures agréables, entre 25 et 30°C.

Demain, nous partons pour Montréal qui se trouve à moins de 3 heures de route. Nous y séjournerons également 5 jours. Avant de prendre la direction de Montréal, nous pensons passer à Wendake, qui est un village autochtone Huron-Wendat.

 

Croisière aux baleines sur le Saint-Laurent

2018-08-06 - Baleines-4

La journée du 6 août s’annonçait bien pour une observation des baleines sur le Saint-Laurent. L’Anse-Saint-Jean était illuminée par un soleil radieux. J’avais hésité la veille au soir à réserver une croisière car la météo restait incertaine. Le matin, voyant que les conditions étaient favorables, je m’empressai de faire la réservation.

Après une bonne heure de route, nous sommes arrivés à la Baie-Sainte-Catherine. Sur le quai, le soleil était éblouissant et nous nous sommes badigeonnés de crème solaire en pensant que nous n’aurions pas besoin des pulls et autres vestes pris pour l’occasion. En voyant descendre tous les passagers de la précédente croisière tous chaudement vêtus, nous nous sommes doutés que notre première impression allait s’avérer fausse. Quand le bateau d’une contenance d’environ 200 personnes a démarré nous avons eu confirmation que nos pulls et vestes seraient les bienvenus. D’après la conférencière du bateau, l’eau du Saint-Laurent était autour de 4°C au point d’observation des baleines. Une telle température de l’eau refroidit localement l’air et provoque un épais brouillard. Celui-ci semblait compromettre fortement l’entreprise. Néanmoins, la conférencière semblait rester confiante. Après 20 bonnes minutes de navigation dans le brouillard, le bateau a ralenti et la conférencière nous a invités à écouter les bruits alentours pour repérer d’éventuelles baleines. Les minutes étaient longues et je commençais un peu à craindre l’attrape-touristes. La zone d’observation était envahie de nombreux bateaux de tailles et de formes différentes. J’en distinguais près d’une dizaine dans le brouillard autour de nous. Il semble que les capitaines s’informent les uns les autres lorsqu’ils repèrent une baleine.

De nombreux bateaux et toujours pas de baleine en vue! Tout cela semblait tourner au fiasco. Autour de moi, les commentaires se faisaient désabusés et railleurs. Et puis, la conférencière nous a invités avec enthousiasme à regarder une baleine à l’avant du bateau. J’ai fait quelques photos pour essayer de capter cette ombre à peine visible.

La photo ci-dessous a fait l’objet d’un post-traitement minutieux pour essayer de rendre discernable ce qui était quasiment invisible.

Et puis, nous nous sommes un peu approchés. Les formes sont devenues plus nettes et la proximité de l’animal plus tangible.

2018-08-06 - Baleines-3

La conférencière nous a indiqué qu’il s’agissait d’une baleine à bosse. Elle peut mesurer entre 11 et 13 m et peser jusqu’à 30 t. Apparemment, cette baleine est connue. Elle se nomme Tic Tac Toe. Elle semble habituée au balet des bateaux qui viennent l’observer comme si elle était à moitié apprivoisée. Après quelques mouvements en surface, elle a disparu dans l’eau. Le bateau était alors quasiment à l’arrêt. Elise était restée à l’intérieur du bateau et observait derrière les vitres. Il faut dire que l’observation sur le pont était compliquée. Tous les passagers se pressaient au moindre signal de la conférencière, se bousculant pour apercevoir un bout de nageoire, jusqu’à faire pencher le bateau. Alice était rentrée rejoindre Elise dès que la baleine avait replongé. Emma et moi sommes restés sur le pont. Mais nous nous sommes éloignés de la foule, un peu désabusés. Nous nous sommes mis à la poupe du bateau à tribord. Nous étions quasiment seuls à cet endroit. Nous regardions la mer tranquillement. Elise et Alice étaient également à tribord, mais à l’intérieur. Et puis soudainement, la conférencière a lancé une nouvelle alerte : « regardez à 3h! ». Juste en face de nous la baleine a de nouveau émergé. Cette fois le brouillard s’était largement dissipé. En quelques secondes, Emma et moi nous sommes retrouvés collés contre la balustrade, cernés par des dizaines de passagers qui se bousculaient pour observer le cétacé. Malgré le caractère un peu artificiel et peu spontané de la rencontre, j’ai ressenti cette fois-ci une grande émotion quand j’ai vu la baleine faire ses mouvements si près de nous.