Jour : 5 août 2018

Premiers jours au Québec

Le 2 août, nous avons traversé toute la province du New Brunswick. En trois jours, nous avons ainsi sillonné trois provinces différentes : la Nouvelle Ecosse (Halifax), l’Ile du Prince Edouard (Charlottetown) et enfin le New Brunswick. Ce 2 août, la route a été longue. Autant, la veille j’avais apprécié le calme et la beauté de la forêt canadienne, autant ce 2 août, les près de 400 km dans la forêt du New Brunswick m’ont paru monotones et interminables. Elise a passé une bonne partie du chemin à dormir. J’ai eu du mal à garder l’attention tout le long, tant le paysage était constant.

En approchant du Québec, puis en passant la frontière de la province francophone, le paysage devint beaucoup plus accidenté. Les lacets dans les montagnes étaient plaisants après de si longues lignes droites.

Le 2 août au soir, nous avons rejoint Rimouski au bord du Saint-Laurent. La vue était magnifique quoique le Saint-Laurent était baigné de brume. Tout juste si nous apercevions l’autre rive, si éloignée, que nous avions l’impression de contempler la mer.

Quel plaisir de retrouver cet accent si caractéristique, la chaleur et le sourire des québécois. Nous avons dormi deux nuits à Rimouski pour prendre le temps de récupérer de la longue journée de route dans le New Brunswick, avant de commencer à remonter le Saint-Laurent vers Québec City.

En passant la frontière du Québec, nous avons pris une heure de décalage de plus par rapport à la France. Nous sommes maintenant à H-6 par rapport à Paris. Nous sommes au Canada depuis 4 jours et le décalage horaire est déjà quasiment assimilé. Tout juste si nous continuons de nous coucher et de nous réveiller un peu plus tôt qu’à l’habitude.

Ce matin, nous avons commencé de remonter le Saint-Laurent le long de la rive Sud, jusqu’à Rivière-du-Loup, puis nous avons pris le ferry, « la traverse », pour traverser le fleuve et accoster à Saint-Siméon. Le temps était si brumeux, que le ferry a sonné la corne de brume tout du long. Impossible d’apercevoir une baleine avec ce temps.

Après trois quarts d’heure de route, nous sommes arrivés à l’Anse-Saint-Jean, lieu de notre nouvelle étape. Les premières nuits, nous avons dormi dans des hôtels ou motels car les étapes étaient très courtes. Pour la première fois depuis notre arrivée au Canada, nous passons trois nuits de suite dans le même lieu. Nous avons opté pour une location avec Airbnb. Ainsi, pour un prix comparable aux nuits précédentes, nous bénéficions d’une maison avec cuisine équipée et lave-linge. Surtout, nous avons la possibilité d’acheter des aliments pour cuisiner. Cela nous permet de diviser par 2 nos dépenses d’alimentation tout en mangeant des produits frais et de qualité. De qualité, ce n’est rien de le dire. Nous avons acheté des brochettes que nous avons faites au barbecue, quelques légumes et fruits. Tout était délicieux. J’ai eu l’impression de manger des produits goûteux comme il est rarissime d’en trouver en région parisienne et peut-être même en France. Les gens sont simples, souriants, heureux, détendus. Quel bonheur! Nous avons été accueillis par un couple charmant qui nous a mis à l’aise immédiatement. Une petite promenade à la nuit tombée, au bord de la rivière et cette bourgade de quelques dizaines de maisons, cernée par les montagnes, a révélé tout son charme. Nous ne pêchons pas, mais apparemment, ce coin du Canada est le paradis des pêcheurs. On y pêche le saumon. Une petite pensée pour Daniel…